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Le château de Chambord
En 1519, un palais surgit au cœur des terres marécageuses de Sologne.
François Ier, tout jeune roi, en a ordonné la construction. C’est une œuvre architecturale
monumentale que le roi se plaît à montrer aux souverains et ambassadeurs comme un symbole de
son pouvoir, inscrit dans la pierre.
Le plan du château et ses décors ont été conçus autour d’un axe central : le fameux escalier à
double révolution, inspiré par Léonard de Vinci, spirale ascendante qui mène à partir des terrasses
au foisonnement des cheminées et chapiteaux sculptés. Au loin, sa silhouette est aussitôt
reconnaissable : l’édifice, inscrit dans une plaine aménagée de jardins et de parterres, de petites
maisons et de routes, perdu au coeur de bois environnants, impressionne avec ses toitures peuplées
de cheminées, lucarnes, tourelles. Aujourd’hui, il ressemble à l’image du château de la Belle au
bois dormant.
À la Renaissance, il répondait à l’idée que l’on se faisait du palais idéalisé véhiculée par les
romans de chevalerie en vogue. Il y a quelque chose de troublant dans cette image, à la fois
géométrique et raisonnée, foisonnante et fantasque, massive et aérienne.
Le château de Chambord abrite une riche collection de peintures, de tapisseries, de mobilier et
d’objets d’art. 60 pièces sont en visite libre et une collection de 4 500 objets d’art à découvrir dans
des appartements superbement remeublés.