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Le château de Chenonceau
En 1535, François 1er l’intègre au Domaine Royal. Puis le Roi Henri II décide de l’offrir à la
Favorite, Diane de Poitiers. Cette sortie de Chenonceau, du Domaine Royal, lui permettra d’être
sauvé, deux siècles plus tard, à la Révolution. Le 10 juillet 1559, la reine Catherine de Médicis,
veuve d’Henri II, écarte Diane de Poitiers et installe l’autorité du jeune roi à Chenonceau, en
même temps que le faste italien. Au milieu des fêtes qu’elle y donne, elle dirige le Royaume de
France depuis son cabinet de travail, le Cabinet Vert. Sa belle-fille, Louise de Lorraine, épouse du
Roi Henri III, devient veuve à son tour et s’installe au château. Au XVIIIème siècle, c’est Louise
Dupin, Dame des Lumières, qui reçoit à Chenonceau, acquis par son époux, les plus grands érudits,
philosophes et académiciens français, dans son fameux salon littéraire. Madame Pelouze, né
Margaret Wilson, en fait, au XIXème siècle, le théâtre de sa réussite triomphante avant qu’un
scandale financier n’entraîne sa ruine…et la démission du quatrième président de la République
Française, Jules Grévy, suite aux malversations de son gendre Daniel Wilson, frère de Madame
Pelouze.
Henri Menier le rachète en 1913. A sa mort, son frère Gaston, député, puis sénateur progressiste,
transforme Chenonceau en Hôpital Militaire pendant toute la durée de la première guerre
mondiale. Il prend à sa charge tous les frais de fonctionnement, comme à Noisiel, siège de la
Chocolaterie Menier, où il installe un second hôpital. Lors de la seconde guerre mondiale, la
grande galerie de Chenonceau devient le seul accès vers la zone libre, la famille Menier facilite
alors le passage clandestin de tous ceux qui fuient le nazisme. Le président américain, Harry
Truman, en fait le lieu de sa première visite en France.
Ouvert à la visite depuis 1913, fidèle à son histoire, Chenonceau accueille toujours têtes
couronnées, hommes d’état et personnalités.