Page 21 - Livre_Auray
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La rue Neuve et la rue Saint-René
Pendant longtemps, la rue Neuve est l'unique voie d'accès de Vannes à Auray. Le plan cadastral de
1872 indique qu'elle longe la rivière du Loch à flan de coteaux avant de déboucher sur la place
Saint-Sauveur par un étroit passage. Cette entrée de ville, peu pratique, entraîne la réalisation
d'une nouvelle voie en 1749 : le quai Neuf.
Jusqu'au XIXème siècle, le quartier se limite aux quelques habitations situées sur le port, dans la
rue Neuve et la rue du Petit Port. Au-delà, les habitations sont réparties de façon éparse, autour de
l'église. Passé la rue du Budo et la rue de la Pie, commence la commune de Pluneret. En 1865,
Auray annexe ces terrains jusqu'à Kerdroguen et Kerplouz. La construction de lotissements à cet
endroit donne peu à peu au quartier son visage actuel.
La rue du petit port
Cette rue qui menait à un second port,
plus petit que celui de la place Saint-
Sauveur regroupe aujourd'hui le plus
grand nombre de maisons en pans de
bois : neuf sur la quarantaine subsistant
à Auray.
Si certaines ont été largement
transformées, elles témoignent
néanmoins d'une architecture qui s'est
longtemps imposée.
Le pignon de l'habitation, situé en
façade, est constitué d'un rez-de-
chaussée en pierre surmonté de deux
niveaux en bois
et torchis. La porte d'entrée, placée
latéralement, ouvre sur deux pièces en
enfilade. Au fond, un escalier à vis
permet la distribution des étages.
La maison, construite sur une parcelle
en lanière, est placée directement sur la
rue, permettant ainsi une activité
commerciale en rez-de-chaussée. Le
jardin ou "courtil"
se trouve placé à l'arrière.
Il sert à l'élevage d'animaux et à la culture de légumes.
Ce plan de type médiéval persiste longtemps à Auray puisque certaines maisons en pans de bois du
XVIIème siècle l'adopte encore.
De même, les quelques éléments de décors des habitations à colombage d'Auray relèvent du style
gothique. La plupart d'entre elles étaient des logis de rapport, c'est-à-dire destinée à la location.